Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Rimski-Korsakov
Schéhérazade

Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)

Rimski-Korsakov par Valentin Serov, 1865-1911 (peinture)


A

« Le Sultan Shahriar, convaincu de l'infidélité de toutes les femmes, jura de mettre toutes ses épouses à mort après la première nuit de noces. Mais la sultane Schéhérazade réussit à sauver sa vie en le distrayant avec des contes qu'elle lui raconte pendant mille et une nuits. Le sultan, pris par la curiosité, retarde sans cesse l'exécution de sa femme et finit par renoncer complètement à son dessein meurtrier. Schéhérazade lui conta bien des merveilles, en citant les vers des poètes et les textes des chansons, et en imbriquant les histoires les unes dans les autres. » Avant-propos de la partition.

Ancerl, 1957 (Tahra TAH 117-119)

Ancerl

ø [mono] Concert 23 et 25 janvier 1957 - OS. Radio Berlin
* CD : Tahra TAH 117-119
9/5 Répertoire n° 79 / Choc Monde de la Musique n° 187

« Schéhérazade est également conduite avec autorité et une grande sûreté de phrasé. L'acuité impérieuse des accentuations rythmiques, la profondeur du souffle, la beauté poétique des atmosphères, la motorique serrée des pulsations, la distinction du regard nous font regretter amèrement qu'Ancerl n'est pas enregistré ce chef-d'oeuvre avec la Philharmonie Tchèque. Avec un Orchestre Symphonique de la Radio de Berlin galvanisé il nous en offre en effet une interprétation de premier rayon, à la passion torrentielle. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 79 p. 83 - avril 1995)

Voyez la discographie complète de Karel Ancerl

haut

Andre

ø années 60 - OS. Radio Belgique
* LP : Telefunken

haut

Anosov, 1950 (Multisonic 31 0186-2)

Anossov

ø Concert Moscou, 1950 - O. Théâtre Bolchoi
* CD : Multisonic "Russian Treasure" 31 0186-2 (+ Capriccio Espagnol-1960) / Idis 6396 (+ Concerto Tchaikovski/Gauk-1939 - [Origine : Bande Radio Moscou]
Violon solo : David Oistrakh (voir aussi à Golovanov)
Durées : I. 10'08 - II. 11'47 - III. 10'54 - IV. 11'22
8/4 Répertoire n° 66 / 3Y Diapason n° 404

« Cette Schéhérazade capté par la Radio de Moscou souffre de restriction techniques et ne saurait entrer en concurrence avec les enregistrements restituant toutes les couleurs et la dynamique de la partition. Mais quelle direction ! Un rubato grandiose, comme dans le thème du Prince dans « Le jeune Prince et la Princesse », un décor orchestrale puissamment campé dans la lourde fatalité des traits de harpe en contrepoint, du thème de Schéhérazade de « La Mer et le Bateau de Sindbad », une urgence dramatique campée par les fanfares de cuivres dans « Le Récit du Prince Kalander », une rythmique à la vigueur tranchante (cf. le crescendo de « La Fête à Bagdad ») : cette Schéhérazade raconte un Orient aux noirceurs plus proche des sorcelleries de l'Asie centrale que des souks de pacotille convoqué par certains chefs occidentaux. Et le violon solo est tenu de manière superlative par un Oistrakh quadragénaire, alors collègue d'Anossov au conservatoire de Moscou. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 66 p. 68 - février 1994)

« Le programme était alléchant : David Oïstrakh dans Schéhérazade. Jélas, l'Orchestre du Bolchoï est fort piètre, et Anossov complètement inexistant. la mauvaise qualité de l'enregistrement achève de décevoir : quelques mesures nous sont ravies (à la fin de « La mer et le vaisseau de Simbad »), et l'orchestre n'a aucun brio, aucun souffle, qualités indispensables à cette musique. » (François Sarhan, Diapason n° 404 - mai 1994)

haut

Ansermet, 1948 (Dutton CDBP 9712)

Ansermet [1]

ø Paris, 1er à 2 juin 1948 - O. Société des Concerts du Conservatoire
* 78t : Decca GAG 1980-85
* LP : Decca LXT 2508
* CD : Dutton CDBP 9712
Violon solo : Pierre Nérini
Durées : I. 9'37 - II. 10'57 - III. 9'06 - IV. 11'59
Recommandé par Répertoire

« Dès sa publication en disques ordinaires (cf "Disques" n° 27/28 p. 662), nous avons salué cet enregistrement comme l'une des plus belles réussites du disque... L'édition en longue-durée nous fait apprécier davantage encore ses qualités. .. L'interprétation d'Ansermet est excellente et le chef a eu surtout le goût de ne pas céder aux tentations de l'exotisme facile que l'on peut tirer de cette partition ; celle-ci s'en charge bien toute seule !... Nous serions très surpris que le disque de Monteux qui vient de paraître aux Etats-Unis soit enregistré d'une façon aussi étourdissante ou que ce chef ait pu avoir dans son orchestre de San Francisco des solistes de la qualité de ceux de la Société des Concerts, dont le jeu raffiné confère au disque Decca une grande part de sa saveur. » (Armand Panigel, Revue "Disques" n° 35 p. 144)

haut

Ansermet, 1954 (Emi 5 75094 2)

Ansermet [2]

ø Paris, Maison de la Mustualité, 22 septembre 1954 - O. Société des Concerts du Conservatoire
* LP : Decca LXT 5082 / SXL 2086 ["stéréo"]
* CD : Emi "Grands Chefs du XXe siècle" 5 75094 2 [2CD] (p 2002)
Violon solo : Pierre Nérini
Durées : I. 9'26 - II. 10'51 - III. 9'11 - IV. 12'16 = 41'44

« La seconde version microsillon d'Ansermet est représentative des tous derniers prestiges du "ffrr" Decca, et vient opportunément relayer la précédente gravure réalisée en 1948. Elle nous restitue, sans l'omniprésence voyante ou envahissante d'une technique hyper-officiente, une magnifique exécution de concert du splendide orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire avec une haute-fidélité extrêmement poussée dans les détails et un parfait équilibre d'ensemble... La direction d'Ansermet, magistralement colntrôlée, nous permet de participer au moindre détail de l'orchestration. Elle reste dans le cadre et le climat d'une partition de ballet... » (Henry-Jacques et Guy Erismann, Revue "Disques" n° 81 p. 583 - octobre 1956)

haut

Ansermet, 1960 (Decca SXL 2221 - LP)Ansermet, 1960 (Decca SXL 2268 - LP)Ansermet, 1960 (Decca 443 464-2)Ansermet, 1960 (Decca "Legends" 470 253-2)

Ansermet [3]

ø Genève, Victoria Hall, novembre 1960 - O. Suisse Romande
* LP : SXL 2221 (+ Tsar Sultan) / SXL 2268 (+ Borodine) / LCL 80058 / CS 6212
* CD : Decca UCCD-9664 (p 2008) / "Legends" 470 253-2 (p 2002 + Antar-1954) / "Double" 443 464-2 / "Caractère" 443 497-2 / 414 124-2 (p 1984)
Violon solo : Lorand Fenyves
Durées : I. 10'07 - II. 11'09 - III. 9'34 - IV. 12'25
7 Répertoire n° 8, 75 / Diap. d'or n° 412, 494 / 4 Classica n° 44

« L'Orchestre de la Suisse Romande est tonique, clair et précis, avec des timbres acérés et bien différenciés. [...] Dans Schéhérazade, Ansermet manque un peu d'allant, de spontanéité et d'audace rythmique, mais la rectitude analytique implacable de sa direction, un rien objective toutefois, la tension maîtrisée des dynamiques et la force cinglante de ses accents confèrent à ces pages une grande force de conviction. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 75 p. 72 - décembre 1994)

« A force de fluidité, de transparence et d'intelligibilité du discours, sa Schéhérazade finit par regarder davantage vers Stravinsky que vers le romantisme éperdu de l'éternel Russie. Mais c'est justement ce qui fait l'originalité et le prix de cette lecture, dont le climat évanescent évoque on ne peut mieux la féérie du conte. Il faut la connaître et se délecter de ses sortilèges, encore plus envoûtant que ceux de la version de 1954 réalisé avec un orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire moins irréprochable [...]. » (Emmanuel Dupuy, Diapason n° 494 p. 105 - juillet 2002)

NB : En 1916 à New York, Ansermet a enregistré des extraits de oeuvre qui figurent sur un disque Lys 451-452.

haut

Ashkenazy, 1985 (Decca 417 301-2)

Ashkenazy

ø 1985 - O. Philarmonia
* CD : Decca 417 301-2 (p 1987)
Violon solo : Christopher Warren-Green
Durées : I. 10'43 - II. 12'01 - III. 9'52 - IV. 13'16
4Y Diapason n° 333

« Enfin une Schéhérazade qui ose porter son nom, celui de la féérie émerveillée des mille et une nuit. Délicieux, savoureux, rutillant sans effet, chatoyant sans luxuriance, ce Schéhérazade secrète un plaisir abandonné, presque lascif et retrouve les mélismes enchanteurs du récit. [...] Ashlenazy ose être gourmet dans une oeuvre qui ne manque pas d'appétit là où, à force de susciter un texte qui n'en a nul besoin, les démonstrations péremptoires de ses confrères réussissent le paradoxe de l'ennui spectaculaire. » (Serge Martin, Diapason n° 333 p. 161 - décembre 1987)

haut



Toutes suggestions, corrections ou informations
supplémentaires sont bienvenues !

http://patachonf.free.fr/musique

Valid XHTML 1.0!