Mise à jour : 09 septembre 2016
Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)
O
ø [mono] 1947 - O. Philhadelphie
* LP : Columbia ML-4089 / Pathé FCX 134
Violon solo : Alexander Hilsberg
ø 1959 - O. Philhadelphie
* LP : CBS S 61044 / MS 6365
* CD : Sony "Essential Classics" SBK 46 537 (+ Capriccio Espagnol à Ouverture Grande Pâque)
Violon solo : Anshel Brusilow
Durées : I. + II. 21'59 - III. 9'46 - IV. 12'24
4Y Diapason n° 371 à 195
ø 21/29 février 1972 - O. Philhadelphie
* LP : RCA "Quadri" ARD 1-0028
* CD : BMG BVCC 20015 (Japon p 2009) / RCA "Navigator" 74321178992 (p 1994 + Capriccio Espagnol/Kondrachine)
Violon solo : Norman Carol
Diapason n° 195
« Voici une interprétation de bon ton, bien enlevée, qui n'évoque que de fort loin les saveurs des « Mille et une Nuits », la sensualité même de la partition. Par ailleurs les prouesses symphoniques du compositeur sont exposées avec souplesse, dignité, savoir faire et gentillesse, comme s'il était évident que l'interprétation de Schéhérazade ne puisse être que celle-ci, mise en condition sonore et inoffensive de cocktails mondains, performance dominicale bien propre, musique de peplums yankees, sûrs de leur bon droit et de leur bon goût. [...] Cela dit l'oeuvre reste néanmoins une magnifique démonstration d'orchestraltion ; un témoignage multicolore de l'art symphonique du compositeur. » (Denys Lemery, Diapason n° 195 p. 35 - mars 1975)
ø juin 1963 - O. du Festival de Vienne
* LP : Guilde International Du Disque / Festival Classique FC 426
* CD : Fnac Music "Via Classique" 642 330 (p 1994 + Grande Pâque Russe ; Le Coq d'Or (Prélude et Marche nuptiale /Munch-RTF)
Durées : I. 9'33 - II. 10'39 - III. 9'28 - IV. 11'49
2 Répertoire n° 76 / 2Y Diapason n° 410
« On ne peut que sourire (jaune) au son empâté de l'Orchestre du Festival de Vienne. Au début, on peut penser que l'enregistrement de Schéhérazade est ralenti, le violon capté depuis une salle de bain et mixé par la suite, mais il n'en est rien : le naufrage est intégral. - Technique : grésillement, saturations, absurdités en tous genres (violons se promenant de gauche à droite), etc. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 76 p. 68 - janvier 1995)
« On connaît le chef hollandais, longtemps en poste auprès de la résidentie de La Haye, sa générosité un peu envahissante et son sens du récit. Sa Shéhérazade ne manque pas d'atraits. L'orchestre montre une belle profondeur, les jeux de timbres séduisent. Et pourtant, on ne peut s'empécher de se dire que cette interprétation honnête n'a guère sa place dans la discographie pléthorique actuelle. » (Serge Martin, Diapason n° 410 p. 164 - décembre 1994)
ø 1969 - OS. de Chicago
* CD : Emi CES 5 69131 2
Violon solo : Victor Aitay
Diapason n° 153 à 334
« Remontant à 1969, cet enregistrement n'a rien perdu de son éclat : le jeune Ozawa s'est immédiatement pénétré des chatoyances ardente de Shéhérazade, explosant en deux d'artifices, et il a parfaitement investi l'autre aspect de la partition : ces alanguisements pleins de rêverie qui se diluent dans l'espace [...]. Cette première lecture conserve toute sa saveur et son prestige. » (André Hofmann, Diapason n° 334 p. 126 - janvier 1988)
ø 1977 - OS. de Boston
* LP : Deutsche Grammophon 2530 972
* CD : DG 469 659-2 (+ Capriccio Espagnol-Jarvi) / "Compact Classics" 413 155-2
Violon solo : Joseph Silverstein
Durées : I. 10'18 - II. 12'12 - III. 10'02 - IV. 12'18 = 44'56
3Y Diapason n° 234
« Son interprétation, encore une fois, ne cherche pas à raconter en musique. Il semble se souvenir que Rimski-Korsakov à désavoué le programme sous-jacent à l'oeuvre considérée, dès lors, comme essentiellement une Suite symphonique. En ce sens, Ozawa évoque la réussite de Monteux [...]. Ozawa est à l'aise dans cette oeuvre, attaché à mettre en valeur la luxuriante orchestration. Je regretterai seulement une percussion un peu sèche assez dans le style américain. Schéhérazade est absente de ce disque. Il ne reste que la musique : c'est l'essentiel. » (Jean-Yves Bras, Diapason n° 234 p. 87 - décembre 1978)
ø Concert Vienne, Musikverein, 3-4 avril 1993 - Philharmonique de Vienne
* CD : Philips 438 941-2 (p 2008 + Grande Pâque Russe)
Violon solo : R. Honeck
Son : O. Scholze
6/8 Répertoire n° 72 / 3Y Diapason n° 407 / 2* Monde de la Musique n° 180
« La réussite n'est pas totale. Au chapitre des satisfactions : la beauté radieuse des mixtures sonores (bois/cordes graves par exemple) et bien sûr le talent d'Ozawa. Celui-ci privilégie la souplesse du discours orchestral, la luxuriance de ses couleurs tout en ménageant une animation assez efficace (voir la sécheresse des percussion dans l'épisode du naufrage). En revanche sa Schéhérazade reste de la musique pure. Le programme établi par Rimski a été dévalué par son auteur lui-même, qui insistait sur l'aspect « musique pure » de son ouvrage. N'empèche , si les nombreux motifs constructeurs de la partition correspondent « chaque fois (...) à des images et des tableaux différents » alors forcément ils n'expriment pas qu'eux-mêmes... Dessiner des lignes et faire vibrer des couleurs, imbriquer les rythmes et les phrases sans vouloir vivre la situation réduit singulièrement le propos. Cela explique les grâces un peu fanées du violon solo, le rôle purement décoratif des interventions des bois et des cuivres, la plastique amorphe des tutti. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 72 p. 66 - septembre 1994)
« Aidé d'un Philharmonique de Vienne qui aime déployer pour lui ses fastes les plus ensorcelants, Seiji Ozawa fait mouche à coup sûr. Les couleurs sonnent avec éclat, l'action est arrêtée sur un mode gentiment dansant, presque aérien, toujours soutenu par une animation de bon aloi. Et pourtant cette ivresse detimbre et de rythme ne parvient pas à retrouver pleinement la dimension magique sans laquelle Schéhérazade ne reste jamais qu'un brillant morceau d'orchestre. » (Serge Martin, Diapason n° 407 p. 160 - septembre 1994)
« Plus policé, plus léger, Ozawa fait sonner la Philharmonie de Vienne comme un orchestre de chambre. Mais la belle facture et le chatoiement des couleurs ne peuvent guère masquer le manque d'engagement et de souffle épique qu'il faut absolument déployer pour animer Schéhérazade et faire voyager l'auditeur. » (Philippe Venturini, Monde de la Musique n° 180 p. 112 - septembre 1994)
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