Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Rimski-Korsakov
Schéhérazade

Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)

Rimski-Korsakov par Valentin Serov, 1865-1911 (peinture)


F

Fedosseev, 1981 (Victor CDMC 1042)

Fedosseev [1]

ø Moscou, 30 juin/1er juillet 1981 - OS. Radio Moscou
* LP : Chant du Monde LDX 78.756 (p 1984)
* CD : Victor VICC 2169 / CDMC 1042 (p 1995) / Melodiya SUCD 10-00213 (p 1991 + Capriccio Espagnol)
Violon solo : Boris Korsakov
Durée : 41'14
5/4 Répertoire n° 42 / 4Y Diapason n° 302, 376

« Tout cela débute comme un vaisseau qui n'a rien de fantomatique. La direction de Fedosseyev ne manque pas de grandeur, laquelle ne remplace que difficilement l'absence de finesse. les cordes sont particulièrement acides, et les cuivres franchement aigres. Cela est presque gênant en contraste avec le violon de Korsakov, timoré et très début de siècle, dans son penchant à « en rajouter » quand il ne disparaît pas complètement sous la pesanteur de l'artillerie moscovite (accents des cordes à 8'15, proches de la scie à métaux). Ecoutons seulement le récit du Prince Kalender : l'impression d'une demi-douzaine de harpes (!) reprenant le thème du violon, bien éloigné du chaleureux archet d'un Erich Roehn. Le thème des cuivres (3'30) devient carrément « la charge de la brigage légère », suivie des pizzicati « motorisés » des cordes : le peplum se poursuit façon « Apprenti Sorcier ». La coloration ne manque pas, c'est bien la retenue et la modestie de la direction qui font défaut. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 42 p. 80 - décembre 1991)

« L'interprétation intense et élégante de Fedosseev est d'une tenue expressive et instrumentale exceptionnelle : l'admirable premier violon Boris Korsakov en fournit un exemple archétypique. On ne perd rien de la polyphonie de l'oeuvre, et des effets sonores d'une orchestration éblouissante se déroulant naturellement. [...] Le chef s'abstient d'ajouter au discours ces considérations personnelles qui mènent parfois la partition vers le bazar oriental : elle montre au contraire une rigueur et une grandeur qui lui sont souvent trop facilement déniée. Et les sonorités très typées de l'orchestre (les cuivres) se conjuguent à une virtuosité superlative (Allegro molto e frenetico, bien nommé). » (Rémy Louis, Diapason n° 376 p. 178 - novembre 1991)

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Fedosseyev [2]

ø 1994 - OS. Radio Moscou
* CD : Canyon EC 3613-2 (+ extraits Raymonda, Glazounov)
2 Répertoire n° 80

« Le mugissement grotesque du chef est à l'unisson d'un magma orchestral informe et sirupeux qui se donne des airs racoleurs pour tenter de séduire la belle orientale. Ça se veut expressif et languissant, pittoresque et aguichant. C'est lourd, prosaïque en diable, avec des cuivres grassouillets et furieusement vulgaires. Agrémentée de phrasés fantaisistes, de rythmes boursouflés, de cuivres indigestes, de percussions tapageuses, cette croisière qui reprend les pires clichés des peplums nautiques est une tempète dans un verre d'eau. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 80 p. 83 - mai 1995)

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Ferrero

ø c. 1945 - O. EIAR
* 78t : Cetra
* LP : USA Tempo TT 2030

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Foster

ø 1982 - OP. Monte-Carlo
* LP : Erato NUM 75 065
Violon solo : Ronarl Patterson
Durée : 45'29
2Y Diapason n° 286

« On ne peut pourtant reprocher à l'orchestre de Monte-Carlo de manquer d'éclat et le violon solo (Ronald Patterson) est remarquable de finesse et de virtuosité. Le solo de basson, en revanche, s'emballe un peu dans les arabesques du Récit du prince Kalender ; mais beaucoup plus déplaisante est la lourdeur compact de la direction de Foster, qui privilégie la masse orchestrale au détriment de l'enluminure. Certes, ce n'est pas l'énergie qui lui fait défaut, mais beaucoup d'autres chefs ont atteint des résultat infiniment supérieurs avec une autorité moins ostensible : on a l'impression que le sultan en personne s'est substitué à Shéhérazade pour nous conter ces histoire ! Et de Rimski-Korsakov, seule reste l'image de l'orchestrateur puissant, et nullement celle du narateur imaginatif. » (André Lischké, Diapason n° 286 p. 64 - septembre 1983)

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Jean Fournet

ø 7 novembre 1958 - OS. de Vienne
* LP : Fontana 875006 / 700 062 WGY
Violon solo : Walther Schneiderhan
Durée : 44'29

« Ansermet [1954] et Fournet adoptent des tempi très semblables mais leurs conceptions de l'oeuvre diffèrent notablement. Le premier met l'accent sur les couleurs éclatantes et les rythmes contrastés... le second opte pour un style peut-être plus subjectif, moins volontaire, moins récit que contemplation d'un charme indiscutable si un peu flou. Mais n'est-ce pas imputable à l'enregistrement ? ... Celui de Fournet sonne discrètement (faible niveau de gravure), sur un plan lointain, avec des couleurs peu voyantes - ou audibles ! » (Jean Ziegler, Revue "Disques" n° 111 p. 559 - Eté 1959)

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Fremaux, 1989 (Collins EC 1005-2)

Frémaux

ø Londres, Eglise St-Judes, 1989 - London PO.
* CD : Collins EC 1005-2
Son : J. Timperley
Durée : 44'41
6/8 Répertoire n° 17 / 3Y Diapason n° 356

« [L'interprétation de Louis Frémaux] souffre d'un premier mouvement un peu lent (plus lent que le tempo indiqué c'est dire) ; les mouvement les plus réusis semblent être le second magnifiquement descriptif, et le troisième, particulièrement fin et souple. C'est évidemment dans le dernier que le manque de répétition se fait cruellement sentir (on voit poindre par instants des mouvements paniques qui concernent la mise en place). Cet « advienne que pourra » se termine pourtant assez bien dans l'ensemble mais il fait hélas regrettant plus que tout autre chose, la prestation un rien fantaisiste du violon solo qui gagnerait, et la musique avec, à être assommé [...]. » (Jean-Luc Privat, Répertoire n° 17 p. 68 - septembre 1990)

« [Cette] Schéhérazade est servie par le plus romantique des orchestres londoniens. Ample et multicolore, resplendissant d'un éclat luxuriant, l'épisode de Sindbad se déploie avec un souffle généreux qui jamais ne boursouffle le discours. On retrouve ce goût savoureux dans les aliages de timbres de l'Histoire du Prince Kalandar et la tendresse amusée du Prince et la Princesse . Plus vigoureux et éclatant, le finale ne résiste pas toujours à ses propres fastes et paraît parfois un peu ampoulé et trop appuyé. Comme telle, servie par une prise de son très brillante, cette bonne version s'impose, à quelques réserves près au finale, par ses qualités de tact et de goût. » (Serge Martin, Diapason n° 356 p. 140 - janvier 1990)

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Fricsay, 1957 (Dg "Double" 449 343-2)

Fricsay

ø [mono] 1957 - OS. Radio Berlin
* CD : Deutsche Grammophon "Double" 449 343-2 (p 1995 + Borodine, Moussorgski, Prokofiev, Tchaikovski)
Durées : I. 11'06 - II. 12'23 - III. 11'03 - IV. 12'39
10 Répertoire n° 89

« Si Karajan a pu être comparé à un « Kingsor des sons », Fricsay nous apparaît, lui, comme un alchimiste de l'énergie. Car parallèlement à la ciselure impeccable et à l'autorité de ses interprétations (en regard, Szell ou Reiner passeraient presque pour des mollassons !), il sait comme personne (Ancerl ?) façonner l'intensité de l'instant en lui imprimant une nécessité quasi vitale, sans déborder jamais d'un cadre expressif des plus sobres. Exemples en vrac. La radiographie presque cruelle de Schéhérazade (1957), à mille lieux des Orients hollywoodiens et pourtant d'une variété de climat extraordinaire [...]. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 89 p. 79 - mars 1996)

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Fried, 1928 (Koch xx)Fried, LYS-386 (Lys 386)

Fried

ø 1928 - OS. État URSS
* CD : Koch / Lys 386
Répertoire n° 121

« [Malgré] un naufrage superbement efficace, le CD de Fried déçoit [...]. On est très loin derrière Golovanov (récemment réédité par le même label [Lys]) en raison d'une cérébralité et d'une raideur (volets I et III) totalement en contradiction avec l'esprit de la partition. » (Ch. Huss, Répertoire n° 121 p. 64 - février 1999)

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