Mise à jour : 09 septembre 2016
Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)
S
ø 1953 - OS. "Olympia"
* LP : Allegro-Elite LDA-D-56
« ... Le caractère oriental un peu délirant qu'a certainement voulu Rimsky, c'est dans la version de Saïke; chef qui nous a déjà donné une très belle "symphonie du nouveau monde" et qui nous était inconnu jusqu'ici, que nous le découvrons au paroxisme. ... Quant au dernier mouvement, "la fête à Bagdad", il devient extraordinairement vivant avec Saïke qui imprime à la musique une sorte de frénétique vertige qui va s'accentuant et dont la prise de son est magnifiquement réussie. C'est, croyons-nous au disque "Allegro" qu'iront les faveurs du plus grand nombre des amateurs... » (Jacques Bourgeois et Henry-Jacques, Revue "Disques" n° 65 p. 383 - mai/juin 1954)
ø c. 1990 ? - OS. État Hongrois
* CD : Laserlight 15608
ø 1957 - O. Opéra État Vienne
* LP : Westminster WST 14003
* CD : Westminster 471 215-2 (+ Ouverture 1812, Tchaikovski) / Palladio 4159
Violon solo : Rudolf Streng
5Y Diapason n° 487
« Un Scherchen passionnant comme toujours. Sa Schéhérazade [... est] conçue par sequence, portée par des phrasés denses et puissants, elle s'appuie sur un tempo d'ensemble retenu et demeure de bout en bout d'une impressionnante grandeur. Elle laisse s'exprimer avec libéralité la sonorité fruité des clarinettes, la rondeur des cors. Un caractère viennois ô combien partagé par le violon solo de Rudolf Streng : une sonorité lumineuse, raffinée, avec ce rien de fragilité et de sentimental, ce vibrato parfois plaintif... le tout irrésistible ! » (Remy Louis, Diapason n° 387 p. 124 - décembre 2001)
ø 16-19 mai 1959 - OS. NDR
* LP : Telefunken TCS 18042 / SLT 43020B / Accord ACC 140066
* CD : Accord 201 342 (p 1991)
Violon solo : Erich Roehm
Durée : 48'00
9/7 Répertoire n° 38
« [L'art de la direction de Hans Schmidt-Isserstedt est pourvue d'une] vie intense qui passe par les contrastes dynamiques et une rigueur dans la précision de tous les pupitre. N'ayez crainte, à l'écoute de cette version de vous ennuyer. Tout y ressort d'une densité exemplaire qui ne néglige pourtant pas la poésie épique et orientalisante du récit. La violence de la fantasmagorie est ultra démonstrative, comme l'est la tendresse du violon de Roehm. Il n'y a pas grand chose qui prête a sourir dans cette musique que l'on croit parfois « dépassée ». Ne cherchez pas non plus un quelconque décalage dans les pupitres, il n'y en a pas. Tout serait à citer en exemple : entrée de la caisse claire (3'50) dans l'Adagio, accélération introductive des cordes dans le finale, ou tenue des pizzicati (à partir de 4'40). » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 38 p. 63 - juillet 1991)
ø ? - O. du Festival de Vienne
* LP : Véga MT 10150 [mono]
ø 1989 - OS. Radio Berlin
* CD : Capriccio "Les Brises d'Orient" 10381 (+ Schéhérazade, Ravel)
5/7 Répertoire n° 47 / 3Y Diapason n° 385
ø 1976 - OS. de Saint-Louis
* LP : Vox 35088 / Milan SLP 1025
Diapason n° 225
« Il n'y a pas grand chose à dire, hélas ! de cette version au ralenti [...]. Le tempo général de chacun des quatres épisodes est beaucoup trop lent, et de ce fait enlève tout éclat à l'orchestration [...]. Par ailleurs, le style langoureux des thèmes évoquant Schéhérazade elle-même, le sultan ou le prince, relève plus de la musique de film que de lévocation légendaire. [...] Schéhérazade, c'est autre chose. » (Jean-Yves Bras, Diapason n° 224 p. 92 février 1978)
ø Watford Colosseum, 9-10 mars 1999 - London PO.
* CD : Reference Recordings RR 89
Son : Keith O. Johnson
ø c. 1967 - OS. de Bournemouth
* LP : Emi
* CD : Disky Classics "Constantin Silvestri: the Collection" DB 7074 3 2 (coffret 10 CD)
ø 1975 - O. de la Radio de Prague
* CD : Praga PR 250 035 (+ Kitege-67)
8/7 Répertoire n° 57 / 4* Monde de la Musique n° 166
« [La] technique de direction permet [à Vaclav Smetacek] d'obtenir à la fois un phrasé très souple qui évite toute les lourdeurs d'un tel répertoire, tout en conservant une épaisseur sonore étonnante dans les cordes. La retenue dans les contrastes et la modération des tempos en font une version certainement à part des excès que l'on connaît ailleurs. [...] Quant au changement d'atmosphère du final, on pardonnera aisément certains montages (0'41) audibles pour garder en mémoire une des version plus authentiquement personnelles et respectueuses de la partition que nous ayons entendues [...]. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 57 p. 67 avril 1993)
« Sans conteste Smetacek rejoint les meilleurs illustrateurs de cette partition malgré une sonorité (orchestre et prise de son) passablement terne. Praga a été inspiré en publiant cet enregistrement de studio. » (Philippe Venturini, Monde de la Musique n° 166 p. 104 - mai 1993)
ø 15-16 septembre 1987 - O. des Pays de Loire
Violon solo : Constantin Serban Ioanid
* CD : Vérany "Morceaux Choisis" PV 730010 (p 1994) / PV 789052 (p 1989) / "Green Masters" 087019
Durée : 44'51
3Y Diapason n° 337, 353
« Le résultat musical est remarquable. D'abord à cause de la qualité purement instrumentale de l'ensemble : les pupitres de bois et de cuivres, notamment, très sollicités, font tous preuve d'une plénitude, d'une maîtrise et d'une élégance sonores qui forcent l'admiration. Ensuite à cause de la conception du chef : contrairement à nombre de ses prestigieux collègue, il refuse de se laisser entraîner par les mirages sonores dangereusement langoureux contenu dans la partition. La conception est certes ample, mais l'accent est mis sur la clarté des lignes (les bois et cuivres, précisément, sont au premier plan), sur la qualité des contrastes, un choix interprétatif défendu de bout en bout et flatté par une prise de son translucide et analytique. Sans doute, revu par ce dégraissage cartésien, l'Orient perd-il de sa « mystérieuse sensualité ». Mais il y gagne incontestablement en simplicité et naturel. » (Rémy Louis, Diapason n° 337 p. 162 - avril 1988)
ø 2000 - OS. d'Atlanta
* CD : Telarc CD 80568 (+ Grande Pâque Russe)
Durée : 44'12
9 Répertoire n° 149
« C'est une sorte de « version Kondrachine en Amérique », parfaitement construite, qui culmine dans un Finale très efficace et, surtout un 3e mouvement serain et poétique, idéalement équilibré. Evidemment il ne faut pas écouter un « fou (Stokowski-Londres ou Golovanov) avant, sous peine de trouver l'ensemble un rien pondéré ; mais dans une discographie assez moyenne, voici l'une des meilleures versions de l'ère numérique. » (Ch. Huss, Répertoire n° 149 p. 7 - septembre 2001)
ø c. 1956 - OS. de Pittsburg
* LP : Capitol P 8305
ø 8, 10, 11, 13 octobre 1927 - O. Philhadelphie
* Matrix : CVE 38254/55 à 39346/53
* 78t : Victor 6738/42 - HMV 1436/40 - HMV D 7692/6
* LP : Neiman-Marcus DMM4-0321-3
* CD : Biddulph WHL 010
Durées : I. 9'10 (2e prise 9'58) - II. 10'19 - III. 8'49 - IV. 10'56
8/2 Répertoire n° 61
Le disque Biddulph présente une prise alternative du premier mouvement.
ø 8 oct./12 nov. 1934 - O. Philhadelphie
* Matrix : CS-84513/24
* 78t : Victor M 269 - HMV DB 2522/7 - HMV DB 7875/80 - Victor JD 771/6
* CD : Cala CACD 0521
* CD : Andante 2986/89 / Nuova Era "Epoque" HMT 90017 (p 1990 + Grande Pâque Russe à Moussogski)
Durées : I. 10'07 - II. 11'10 - III. 10'14 - IV. 12'05 = 44'25
7/2 Répertoire n° 29 (Nuova Era)
« Si la réputation de Stokowski n'est plus à faire comme chef d'orchestre phonographique, ses qualités de chef d'orchestre tout court n'échappent point à la discussion. La Neuvième, que Columbia sortit récemment sous sa signature, ne fut pas sans nous en offrir une occasion. Shéhérazade nous en offre une autre. On sait que Shéhérazade fut écrite par Rimsky pendant l'été de 1888, en même temps que L'Ouverture de la Résurrection (nous disons de la Grande Pâques Russe), comme délaissement de son travail du Prince Igor, et qu'elle marque « la fin de sa période où son orchestre a atteint un certain degré de virtuosité et de sonorité sans influence wagnérienne et dans les limites de l'orchestre de Glinka ». A l'envi, les exécutions à l'orchestre et les disques eux-mêmes - chez Odéon (17054-58), direction de Cloez, ou bien chez Columbia, direction Gaubert (15.203-208) - nous ont depuis longtemps fixé chaque couleur, chaque nuance de ce Songe des Mille et une Nuits. Or, c'est à une sorte de révision générale de ces couleurs ou de ces nuances que Stokowski vient de se livrer. Il semble avoir voulu nous donner une Shéhérazade comme nous n'en avions pas encore entendue, une Shéhérazade bien à lui. L'oeuvre accentue sous sa baguette son allure de rhapsodie ; il « fait un sort », comme disent les gens du théâtre, au moindre bout de phrase, au moindre dessin, les chargeant d'un accent inédit, d'un rubato imprévu. Les contrastes, ombre et lumière, en sont accentués, mais le mouvement général en est ralenti. Cet enregistrement est en six disques (2522 à 2527) : il serait piquant (et je regrette n'être pas à même de le faire) de le confronter avec un enregistrement déjà ancien du même chef et à la même édition, mais celui-ci en cinq galettes seulement (VSM W 968-972). » (José Bruyr, Le Guide musical, janvier-février 1936 [supplément mensuel au Guide du concert, 9e année, n° 3-4])
« Quand résonnent les derniers accords de cette Shéhérazade-là on a vraiment l'impression qu'un grand livre d'images se referme lentement. Stokowski semble avoir limité ici les techniques des conteurs arabes : langage hyperbolique et fleuri, sens consommé de l'effet, suspenses savamment ménagés... Devant nos yeux éblouis défilent et s'entrechoquent les images : chevauchées fantastiques, caravanes mythiques, oasis irréelles, sérails voluptueux où les princesses sont toujours belles comme le jour... tout un monde de clichés orientaux [...]. L'orchestre entier s'abandonne à des ondulations lascives, à des volutes suspectes, à des cruauté gratuites. Cet univers-là est vraiment trop irratinnel pour que la notion de « bon goût » y ait encore le moindre sens. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 29 p. 60 - octobre 1990)
ø 5 janv./23 mai 1951 - O. Philharmonia
* Matrix : 2XEA 799/800
* 78t : Victor LM 1732
* LP : HMV ALP 1339 - LSS 12
* CD : Testament SBT 1139 (+ Petrouchka, Stravinsky)
Durées : I. 10'02 - II. 11'14 - III. 12'15 - IV. 12'14
Répertoire n° 121
« A vrai dire ce document oublié de Stokovski méritait... l'oubli (je ne partage pas du tout l'avis du rédacteur de la notice qui place ce machin devant le miraculeux enregistrement RCA de 1975), tant il respire le traquenard musical organisé, avec des effets de loupe, des nuances qu'on subodore dopées par quelque effet technique et une indulgence auto-satisfaite [...]. Ne reste que le climat lyrique du troisième volet, vite brisé par des maniaqueries [...]. » (Ch. Huss, Répertoire n° 121 p. 64 - février 1999)
ø Concert 6 février 1962 - O. Philhadelphie
* LP : Longanesi/I Grandi Concerti GCL 68
* CD : Frequenz 041-017
Durées : I. 9'16 - II. 11'06 - III. 9'59 - IV. 12'33
ø 22 septembre 1964 - LSO
* LP : Decca "Phase 4" PFS 4062 / LK 4658 / London PM 55002 / London SPC 21005
* CD : Decca UCCD 9644 (p 2008) / UCCD 7022 / "Ovation" 417 753-2 (+ Danses polovtsiennes, Borodine) / Cala Records
Violon solo : Eric Gruenberg
Son : Arthur Lilley
Durées : I. 10'00 - II. 11'40 - III. 11'50 - IV. 12'00
ø 26/28 février-3 mars 1975 - RPO
* LP : "Quadri" ARL1-1182 / RL 11182 / AGL 1-5213 / AGL 8-5213 / "Legendary Performers" GL 85213 (p 1986) / RCA RVC 2045 / RCA RCL 1518
* CD : RCA VD 87743 / 09026 68443 2 (coffret 14 CD) / 7743-2-RV / VD 60643 (p 1988)
Durées : I. 9'32 - II. 11'17 - III. 11'21 - IV. 11'56 = 44'08
7/6 Répertoire n° 3
« La prise de son, indigne pour l'époque avec un son gras et des forte saturés, ainsi que l'orchestre au premier violon bavard, suscitent d'évidente restrictions. Mais Stokowski est capable d'assauts fulgurants, de mises en évidence inattendues. Ses remaniments de la partition se sont fait ici assez discrets. » (Ch. Huss, Répertoire n° 61 p. 9 - septembre 1993)
NB : A ces six enregistrements, on peut ajouter des extraits, tous cités sur la discographique très complète d' Enno Riekena
Voyez aussi la très pratique discographie de Robert M. Stumpf
ø 1969 - OS. État URSS
* LP : Orbis/Melodiya 92 341 / Chant du Monde LDX 78462 (p 1970)
* CD : Melodiya MEL CD 10 00180 (p 2006) / BMG/Melodiya 74 321 40 065-2 (p 1997) / Chant du Monde LCD 278 929/30 (p 1988 - Poèmes Symphoniques)
Violon solo : Heinrich Friedheim
Son : A. Grosman
Durées : I. 10'37 - II. 11'35 - III. 10'12 - IV. 12'16 = 45'15
9/7 Répertoire n° 98 / 5Y Diapason n° 435, 344 à 240
« Svetlanov [... impose à la 2e Symphonie] une progression dramatique qui rend presque anecdotiques ses jeux harmoniques et sa magique sensualité. Le même procédé convient moins à l'alchimie de Schéhérazade dont le cantabile orientalisant ne peut plainement laisser s'épancher ses parfums vénéneux sans l'aide d'une palette de couleurs aussi vives que subtilement fondues. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 435 p. 96 - mars 1997)
ø 1978 - LSO
* LP : C 069-03 477
* CD : Emi "Double Forte" 7243 569361 2 (+ Glazounov, Arensky)
Durée : 49'20
2Y Diapason n° 247
« Svetlanov qui avait déja enregistré cette oeuvre avec l'Orchestre Symphonique d'URSS prend ici le parti d'une grande sobriété. La mer et le bateau de Sindbad est traité avec beaucoup de retenue. Pas d'effets d'estrade, mais une respiration profonde du texte musical. Le Récit du Prince Kalender est coloré avec de fines touches. C'est l'occasion pour Svetlanov d'intégrer à l'économie de l'architecture de la pièce les éléments cadentiels qui, sans perdre de leur pouvoir anecdotique, prennent une dimension musicale d'importance. C'est aussi l'occasion d'apprécier la virtuosité et les qualités poétiques des divers solistes qui sont mis en valeur. [En revanche], le jeune prince et la Princesse, tableau tendrement expressif nous a déçus. Certes, les cordes enlacent souplement le thème, mais Svetlanov souligne certains élans expressifs à la limite de la caricature. C'est dommage. mais la Fête à Bagdad, même s'il lui manque un peu de brio, étincelle de tous ses feux et, lorsque revient le ton de do majeur et le thème de la mer, l'orchestre prend un évident plaisir à se laisser caresser et dompter. Cette version de Svetlanov a un ton, incontestablement. » (Max Pinchard, Diapason n° 247 p. 62 - février 1980)
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